mekonmarcyondoloum

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De nationalité tchadienne, je suis membre de la communauté “justice pour tous”. Juriste de formation (M2 en droit privé), j’assure la fonction de chargé de programmes et de suivi évaluation au sein de l’ATPDH depuis le 02 mai 2005. Je suis membre du réseau NAMATI à partir de juin 2012 lors de l’atelier sous régional de Kampala (Ouganda) à l’issu duquel une déclaration a été faite pour le soutien du travail pratique des para-juristes. Depuis lors, j’ai été perturbé par des problèmes de connexion internet. Maintenant cette difficulté semble être résolue et me voici de nouveau revenu dans le réseau. De 2005 à nos jours, en plus de mes tâches traditionnelles de défenseur des droits de l’homme, de responsable de programmes et d’animateur des organes de base, j’ai été quotidiennement aux côtés des avocats ayant préparé et défendu à N’Djamena (Tchad) et à Dakar (Sénégal) plus de 7000 victimes de crimes et répressions politiques du régime Habré. Ce travail est parti de la sensibilisation de la population sur les graves violations des droits de l’homme enregistrées au Tchad de 1982 à 1990 et contenues dans le rapport de la commission d’enquête de 1992 ; de l’identification des victimes directes et indirectes; de la recherche de preuves ; de l’organisation des victimes ; de la constitution de partie civile ; du dépôt de la plainte ; du suivi quotidien des procédures et des plaidoyers. Le chemin a été très long (plus de 15 ans). Car les enjeux et /ou obstacles juridiques, politiques et législatifs de la mise en œuvre des recommandations de la commission d’enquête de 1992 étaient grands. De même que ceux de l’exécution des décisions de la Cour Crinelle Spéciale (CCS) du 25 Mars 2015 à N’Djamena et des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE) du 27 Avril 2017 à Dakar, toutes en faveur des victimes régulièrement recensées. Ceci présente encore d’énormes difficultés dont l’issu est inconnu. En ce moment je suis toujours aux côtés du collectif des avocats qui assurent la défense des intérêts des victimes. J’appui la formation et la mise en place et le suivi des points focaux pour accélérer un peu la mise en œuvre des décisions précitées, notamment les différentes réparations attendues selon les principes de justice transitionnelle (réparations pécuniaires, réparations en nature du genre la construction des monuments, réparations individuelles ou collectives). Parallèlement, je continue à aider à mettre en œuvre les activités de mon organisation (ATPDH) qui consiste à appuyer ce que l’on appelle ici “les Boutiques des Droits de l’Homme” (BDH) et qui aident de nombreux citoyens, notamment les femmes et les mineurs à entrer dans leurs droits. Cela se fait par des orientations ou des conseils juridiques prodigués aux usagers qui estiment saisir les tribunaux pour des réclamations. Ces BDH ont aider pleinement à résoudre de nombreux conflits dans notre pays. Ainsi, je pourrais dire et confirmer que le travail dans ce réseau me renforcera de plus en plus.